Équateur: saisies record de cocaïne pour un pays devenu une plaque-tournante du trafic

Avec notre correspondant en Équateur, Éric Samson

Le 21 décembre, deux tonnes de cocaïne ont été saisies dans un semi-submersible, près des Galapagos. À Noël, deux tonnes de plus à destination de la France ont été capturées dans un conteneur du port de Guayaquil. Et encore une tonne samedi 31 décembre dans un mini sous-marin. C’est presque de la routine selon le général Victor Herrera, qui commandait la zone frontière nord de la Police équatorienne en début d’année.

« Un peu moins de 1 200 tonnes de cocaïne ont été produites en 2020 en Colombie, dont 42% dans les départements frontière du Putumayo et de Nariño. Notre pays est donc la porte de sortie naturelle de la drogue, ce qui provoque des disputes de territoire », dit-il.

Hausse terrible des assassinats liés au trafic de drogue

Les acteurs sont plus variés, mais toujours aussi dangereux, selon le colonel Mario Pazmiño, ancien directeur des renseignements de l’armée équatorienne. « Sont présents les dissidents et une partie de la guérilla des FARC, la deuxième Marquetalia, l’Armée de Libération Nationale, les cartels mexicains de Sinaloa et de Jalisco Nouvelle Génération et deux nouveaux groupes depuis le Brésil », estime-t-il. 

Du coup, la violence et les assassinats se multiplient en Équateur : 4 500 l’an dernier, soit deux fois plus qu’en 2021. 83% sont liés au trafic de drogue.

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