Michel Zen-Ruffinen: «Je ne suis pas une girouette»

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FootballMichel Zen-Ruffinen: «Je ne suis pas une girouette»

Le Valaisan, ex-secrétaire général de la FIFA et pressenti jusqu'au dernier moment, a décidé de ne pas participer à la course à la présidence. Il rappelle en revanche son envie de contribuer à la réforme de l'instance.

Simon Meier
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Simon Meier
Michel Zen Ruffinen ne sera pas candidat.

Michel Zen Ruffinen ne sera pas candidat.

Keystone

Michel Zen-Ruffinen, à 18 heures encore, vous disiez sur Canal 9 que votre candidature à l'élection pour la présidence de la FIFA, c'était «du 50-50». Où en êtes-vous 3 heures plus tard ?

J'ai pu atteindre la personne avec qui je voulais parler, ma décision est prise: je ne me présente pas.

Quelle est cette personne ?

Je ne peux pas vous dire qui. C'est une personne qui m'accompagne depuis des années dans mes décisions, un homme politique important.

Si on vous dit que la candidature tombée ce matin de Gianni Infantino, secrétaire générale d'une UEFA, a court-circuité la vôtre, on se trompe?

Court-circuité je ne dirais pas, mais elle a compliqué la possible candidature que j'envisageais. J'avais besoin des voix européennes pour me lancer dans cette campagne.

En vous écoutant dire que vous étiez un «candidat éventuel» à quelques heures de la clôture, dire que vous pourriez préférer un autre poste que celui de président, on a l'impression que vous cherchez à vous faufiler, que vous attendez de voir par où le vent souffle avant de miser sur le bon cheval.

Je ne dirais pas ça comme ça. Depuis le début du processus, j'avais fait part de mon intérêt de m'associer avec la personne ou l'administration qui serait en charge de la nouvelle FIFA. Ma priorité n'a jamais été celle d'être président. Mais ce serait magnifique de travailler à la réforme de cette institution que j'ai quittée en 2002, justement parce que j'estimais qu'il fallait la réformer.

Pour quel candidat avez-vous envie de rouler?

Il faut voir comment ça va se passer. Il n'y a que Gianni (ndlr: Infantino) que je connais vraiment parmi les candidats, donc je ne peux pas tellement vous dire pour les autres.

Mais vous pouvez nous dire si vous allez rouler pour lui ou pas…

Je ne vais rouler pour personne dans la campagne. Je vais observer comment les choses se développent et agir en conséquence. Il faut voir quels seront les besoins des candidats. Peut-être qu'ils auront besoin de conseils et autres. A ce moment-là, Gianni est une possibilité au même titre que deux autres candidats sur les huit. Mais je ne vous dirai pas lesquels.

Cela conforte la thèse de la girouette opportuniste, non?

Ecoutez, si quelqu'un n'est pas une girouette, c'est bien moi. Je me suis toujours battu contre les gens qui changeaient d'avis, que ce soit en sport ou en politique – j'ai changé de parti à cause de ça. Ce n'est pas une histoire de girouette ou d'où va le vent. Il s'agit de voir à qui je peux être le plus utile dans cette réforme de la FIFA, qui doit se faire et à laquelle j'espère contribuer.

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